8 mai 2025 - 80 ans 8 mai 2025 - 80 ans
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Les commémorations du 8 mai 2025 dans le département de l'Aisne

12 mai 2025 Commémorations
Publié par Bernard FLEURY (002)
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Le lieutenant Colonel CARON, gère l'organisation de nombreuses manifestations

Notre Ordre était représenté ici et là, lors des commémorations du 8 mai 1945. Voici quelques extraits et photos de ce qui nous a été communiqué par les comités d'arrondissement.

 

 LAON.

La cérémonie commémorant la fin du conflit mondial s'est déroulée devant le monument aux morts et devant la stèle "Rhin et Danube" ce jeudi 8 mai en présence de madame Fany Anor, préfète de l'Aisne, des autorités civiles et militaires, sans oublier une délégation du conseil municipal des jeunes et une délégation militaire du Cenzub. Après une remise de décoration dont l'Ordre National du Mérite à madame Catherine Pinsson, la lecture des  messages du ministre des armées par madame Fany Anor précédé de la lecture de  l'ordre du jour du 8 mai 1945 du général de Lattre de Tassigny lu par le lieutenant colonel Caron, délégué départemental du Souvenir français, officier de l'ONM,  il a été procédé à un dépôt de gerbes devant le monument aux morts suivi d'une minute de silence et de refrain de la Marseillaise. Madame Anor est allée enfin remercier les porte-drapeaux dont notre fidèle Shannaz et les médaillés du jour. Plusieurs compagnons étaient présents dont Benoît de Jabrun qui représentait le comité ANMONM de Laon-Chauny.

MONTCORNET - Au cœur de la libération et de la victoire !

Bel exemple de devoir de mémoire et d’espoir de paix dans le monde, la ville de MONTCORNET a été le théâtre d’une commémoration populaire et historique organisée par Thomas HENNEQUIN, son maire et sa dynamique équipe municipale. Pas loin de 1 000 personnes ont assisté à l’itinérance mémorielle pour retracer le conflit de la guerre 39/45. 4 points de recueillement ont successivement accueilli autorités et participants en présence de Madame la Sous-préfète Ophélie RAGUENEAU-GRENEAU, du Président du conseil départemental Nicolas FRICOTEAUX , de Madame la Conseillère régionale Nelly JANIER-DUBRY, du Lieutenant Colonel VERA, du piquet d’honneur de l’armée de terre, du Commandant Stéphane DUBLANCHE, des anciens combattants et porte-drapeaux, des pompiers et gendarmes, des reconstitueurs, des chorales du Collège-primaire, des Baribans, du Pipe-band de cornemuses. Notre ordre départemental  était représenté par la présence de Jean-Paul COULON, président du comité de LAON, Bernard FLEURY, Trésorier départemental, Benoît de Jabrun, Shanhaz Makehvamdian notre fidèle porte-drapeau, Patrice VAN LANCKER, président de l’UNPRG Aisne, Laurence SCOUPE représentant l’U.N.C. sans oublier, le Lieutenant Colonel Henri CARON, délégué général du souvenir français et maître d’œuvre de cette cérémonie.

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Devant le monument "la résilience"

SAINT QUENTIN

Célébration du 8 mai à SAINT QUENTIN avec des dépôts de gerbes au monument, d'Oestres, à la nécropole nationale, au monument de la Sentinelle,  puis défilé de l'hôtel de ville au monument de la résistance et de la déportation et à l'esplanade du souvenir du colonel DUTEL. En présence de monsieur Xavier BERTRAND, président des Hauts de France, de Mme MACAREZ maire de Saint Quentin, de nombreuses autorités civiles et militaire, un piquet d'honneur du Cenzub, les cadets de la gendarmerie, l'Epide, la chorale et la fanfare La Vaillante, écoliers et collégiens et une foule impressionnante au monument aux morts. Très belle célébration

Michel VALENTIN représentait notre Ordre

LA  CAPELLE

Après une messe célébrée par le Père Georges en l’église ste Grimonie, les personnalités se sont rassemblées au pied du monument aux morts capellois. Etaient présents Marie-Françoise BERTRAND Conseillère départementale, Johann WERY Maire entouré de ses adjoints, Régis VASSEUR Président de la section U.N.C. entouré des anciens combattants. Les représentants de la gendarmerie et des divers services locaux, notamment les enfants du collège Pierre Sellier encadrés par leur éducateur. Les sections des Sapeurs Pompiers, des jeunes sapeurs pompiers, de l’harmonie Municipale ;

Après la lecture par le maire du message adressé par le ministre des armées, c’est le président de l’U.N.C qui rappela les évènements qui amenèrent à la capitulation des armées nazies. Puis eut lieu l’appel des morts effectué par deux élèves du collège suivi du dépôt des gerbes ornées de rubans tricolores en la crypte du monument. La sonnerie « aux morts » fut exécutée par l’harmonie et une minute de silence fut observée avant une vibrante Marseillaise jouée avec brio et élégance.

Un cortège se forma ensuite pour gagner la salle des expositions où là encore l’harmonie joua deux airs fort appréciés du public et où un vin d’honneur fut partagé avec distribution de brioches aux enfants ayant participé à cette belle cérémonie.

Pendant la cérémonie

LE NOUVION EN THIÉRACHE
Commémoration du 80ème anniversaire de la Victoire du 8 mai 1945, ferveur et solennité pour un hommage aux combattants et aux populations civiles touchés par le 2ème conflit mondial. Au programme : une messe célébrée par le Père Jozef Gasik – curé de la Paroisse – dépôts de gerbes et moments de recueillement, sonnerie aux morts, marseillaise Place Fernand ROBIER « caporal clairon du 57ème Régiment d'Infanterie tombé en héros à cet endroit » -  Rue Jean VIMONT-VICARY « alias Moine, alias Édouard Deboyer – officier de l’État Major Particulier du Général de Gaulle – Chef régional adjoint du bureau des opérations aériennes – tombé glorieusement ici le 02 septembre 1944 pour la libération du Nouvion » - cimetière militaire – monument aux morts où a eu lieu un lâcher de pigeons par la Société La Colombe Nouvionnaise. Salle polyvalente : discours – lecture des messages officiels – vin d'honneur. Des cérémonies présidées par Madame Roselyne CAIL – Maire et Conseillère Départementale en présence des porte-drapeaux, de Monsieur Michel MOUCHERON – Président de la Section Fraternelle des Anciens Combattants, Gérald NEUVILLE – Maire honoraire, Louis OUDART – Président du Comité de Vervins ANMONM, de la Gendarmerie, des Sapeurs-Pompiers, de l'Entente orchestral en Pays Nouvionnais , du conseil municipal des jeunes  et de nombreuses personnes représentant les associations locales et la population,

Le conseil municipal des jeunes présent à la cérémonie

LE NOUVION EN THIERACHE

Inauguration de la sépulture restaurée de l'historien Ernest LAVISSE

A L'occasion de la Commémoration du 80ème anniversaire de la Victoire du 8 mai 1945, Monsieur Ferdinand LAPERSONNE Président et les membres du Groupe d'Histoire Locale, Madame Roselyne CAIL Maire et Conseillère départementale ont procédé à l'inauguration de la sépulture restaurée de l'historien Ernest LAVISSE. Restauration rendue possible grâce à une subvention exceptionnelle de la commune, une subvention régionale au titre de devoir de mémoire et aux généreux donateurs privés.

Ernest Lavisse est né le 17 décembre 1842 au Nouvion-en-Thiérache (Aisne) et mort le 18 août 1922 à Paris.   Il a connu un destin national mais n’a jamais oublié ses racines nouvionnaises. Il a occupé des postes prestigieux : directeur de l’École Normale Supérieur, membre pendant une  Vingtaine d’ années de l’académie française , grand Croix de la Légion d’honneur, il a participé à la fin du 19 ème siècle aux grandes réformes de l’Éducation Nationale. L’œuvre d’Ernest Lavisse en faveur de l’enseignement de l’histoire et de l’école primaire . Il a également mené une importante action pour réformer l’enseignement secondaire et supérieur. Secrétaire du ministre de l’Instruction publique, Victor Duruy, entre 1865 et 1869, il a travaillé ensuite à la transformation de l’enseignement supérieur et à l’organisation du monde étudiant –

 

Il a été  aussi le Lavisse, patriote qui s’est engagé, par ses écrits, dans le conflit de la première guerre mondiale

Il a été le trait d’union entre l’Empire et la République .

 

Le patriotisme de E LAVISSE l’amènera à épouser les thèses de la République mais Il n’adhérera à aucun parti politique.  . Il  sera républicain par patriotisme et par adhésion aux principes de la laïcité dans le cadre de  la défense de certaines valeurs morales présentes dans les préceptes de la république.

Nous sommes dans cette période de l’avant première guerre mondiale où patriotisme et laïcité guident l’éducation républicaine.

Entre 1903 et 1912, E LAVISSE vient au NOUVION  à chaque distribution des prix et prononce « les discours aux enfants » qui abordent différents sujets de la vie scolaire et sociale.

Dans chaque discours, à l’exemple des démarches pédagogiques préconisées dans « le petit Lavisse »,  y alternent récits puisés dans son vécu au NOUVION  et discours sur la patrie,  les valeurs de la république, la laïcité 

 

 Pour E LAVISSE l’éducation ne se conçoit que par les valeurs de la république et du patriotisme. Il y raconte plusieurs souvenirs de son enfance au NOUVION , de l’école, de son instituteur, le père MATTON,

E LAVISSE est très attaché aux valeurs libérales avec une volonté progressiste de transformation de la société.

Issu d’une famille de paysans et de petits commerçants, E LAVISSE a été le produit de cette culture rurale qui progressivement a adopté les valeurs de la république et de la laïcité.

Il a toujours souhaité reposer dans sa terre natale loin du tumulte parisien comme pour s’y réfugier.

Ce cimetière, il l’a décrit en 1903 dans un article intitulé « au jour le jour, philosophie de vacances ». Il y donne sa conception de la vie. 

Il y écrit, «le cimetière du Nouvion a quitté le voisinage de l’église, il y a longtemps déjà. C fût, je crois en 1832, l’année de la première épidémie de choléra. A présent le cimetière est relégué au bout du pays, entre deux ruelles, derrière un rideau de sapin.  j’ai connu ce cimetière inculte, triste,  avec un air de lieu abandonné : croix penchées, pierres brisées, inscriptions effacées et parmi ces ruine, les herbes libres. ...Aujourd’hui, l’unique allée et les sentiers sont enherbés, comme dans un jardin bourgeois.

Quand j’étais enfant, il n’y avait pas de marbre au cimetière ; le marbre y abonde aujourd’hui. Nous nous sommes enrichis dans notre gras pays de Thiérache et nous prenons les manières des riches. Le cimetière se ressent des mesures nouvelles ; les morts riches faussent compagnie aux morts pauvres : au fronton des monuments, on lit Sépulture X …, ou bien : Famille Y. Même les tombes médiocres se donnent des parures empruntées à la laide quincaillerie funèbre. Et partout je lis l’inscription qui ne se voyait jadis nulle part : concession à perpétuité.

Gros mensonge, cet à perpétuité. Les morts du Nouvion n’ont pas à craindre la curiosité de quelque Schliesmann ou de quelque Maspéro de l’avenir, aucun d’eux ne s’appelant Agamemnon, ni Ramsès Meiamaoun. Mais l’herbe reprendra ses droits un jour ; l’herbe repousse toujours. »

                                                                       Texte de Jean-François BONNEMAISON

                                                           Groupe d'Histoire locale du Nouvion-en-Thiérache




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